Friday, November 23, 2007

Comment comprendre le sacrifice de soi ?

A la suite de :
- la lecture de Boule de Suif de Maupassant,
- puis de La jeune fille à la perle, roman de Tracy Chevalier,
- du visionnage d'extraits du film Indigène de Rachid Bouchared
- et de l'adaptation de Boule de suif au cinéma par Christian Jacque,
ainsi que d'une sortie pour voir un spectacle de danse contemporaine intitulé "à propos de Mme Butterfly", par le chorégraphe José Besprosvany, reprenant l'opéra de Puccini,
les élèves français de 2nde 2 ont été invités à réfléchir sur le sacrifice de soi : pour qui ou pour quoi pensaient ils qu'il était juste de se sacrifier ?

1- Pourquoi peut-on sacrifier sa vie ? par Stella

Je pense que l’on peut sacrifier sa vie pour les gens que l’on aime, mais pas pour n’importe qui. Beaucoup de jeunes filles seraient prêtes à mourir pour celui qu’elles disent aimer. Selon moi, on peut se sacrifier pour un homme que s’il partage notre vie depuis des années et qu’il nous a prouvé que l’on pouvait lui accorder notre confiance. Si je devais mourir pour quelqu’un je mourais pour quelqu’un de ma famille : ma mère, mon père ou ma sœur.
Mais est-il pensable de se sacrifier pour un de ses parents ? Les parents donnent leurs vies pour leurs enfants et ne souhaiteraient pas la reprendre à leur profit. Je pense donc que si je devais sacrifier ma vie pour ma sœur si un jour elle en avait besoin (je pense qu’elle aussi refuserait le don de ma vie pour sauver la sienne). Moi, je n’accepterais jamais qu’on donne sa vie pour moi car c’est pour moi une preuve d’égoïsme et je ne pourrais pas vivre en pensant que si je suis là il a fallu que quelqu’un soit parti.

Pourquoi peut-on sacrifier sa liberté ?

Dans La Jeune Fille à la perle, Griet sacrifie sa liberté pour sa famille. Elle sacrifie sa vie de jeune fille pour aller travailler au service de Vermeer pour subvenir aux besoins de sa famille.
Je pense qu’elle a bien fait car on se doit de se sacrifier pour les membres de sa famille. Elle se sacrifie aussi au nom de l’art et de l’amour, elle accepte de poser malgré tout ce qu’elle risque. Je pense que ce genre de choix dépend des personnes car chacun juge quel sacrifice vaut la peine d’être fait selon lui.

Stella Scupal- 2nde 2 - lycée Jean Macé

2-Pourquoi peut-on sacrifier sa liberté ou sa vie ? Doit-on le faire ? selon Elodie

On peut sacrifier sa liberté ou sa vie par amour, ou bien pour son pays.
Un homme qui aime son pays et qui souhaite le défendre, si un jour il doit partir en guerre, sait qu’il doit tôt ou tard se sacrifier, car on revient très rarement vivant de la guerre. Si on sacrifie sa vie pour son pays, on sacrifie également sa famille car les enfants seront élevés sans leur père, la mère sera veuve et devra travailler plus dur pour subvenir aux besoins de sa famille. Par amour aussi on peut sacrifier sa vie ou sa liberté car parfois on a peur d’exprimer nos opinions, on ne veut pas blesser la personne qu’on aime. Par exemple, dans Mme Butterfly, celle-ci se donne la mort après avoir remarqué que son mari l’a abandonnée avec son enfant pour une jeune américaine, elle se sacrifie donc par amour. Dans Boule de Suif, la jeune femme est une prostituée qui refuse avant tout de coucher avec l’ennemi, mais pour les autres membres du voyage elle va quand même céder à l’offre de l’officier Prussien. Elle se sacrifie donc pour la communauté.

Non, nous ne sommes pas obligés le faire. Prenons l’exemple de Boule de Suif, elle a couché avec l’ennemi pour le bien de la communauté, or en retour elle n’a eu aucun remerciement.

Elodie Dufresne. 2nde 2 – lycée Jean Macé-Vitry sur Seine

3- POURQUOI PEUT-ON SACRIFIER SA VIE ? d'après Leila


Je pense que l’on peut sacrifier sa vie pour une cause telle que la liberté pour son pays ou un autre pays. Lors de la seconde guerre mondiale beaucoup d’immigrés venant des pays du nord de l’Afrique ont sacrifié leurs vies pour La France afin que La France soit libérée en partie, notamment les tirailleurs sénégalais et d’Afrique du nord se sont battus pour l’indépendance de La France. Ce débarquement a permis la libération de la Provence. Les tirailleurs et goumiers sont venus libérer la Cité phocéenne. Encore aujourd’hui, si vous vous rendez à Notre Dame de la garde, à Marseille, vous verrez des pancartes écrites en français, italien, espagnol pour rendre hommage à cette armée libératrice ... mais, étrangement aucune pancarte écrite en arabe ... pourtant, c’est la langue des hommes qui ont libéré cette basilique, ce pays !

Touita leïla 2nde 2

Travail d’ analyse de la lettre de Moquet et celle du Lumumba

Les deux lettres ont été écrites par un homme de trente ans et un garçon de 17 ans.
Le premier fut emprisonné pour avoir lutté par l’ Indipendence du Congo en 1960, l’ autre fut fusillé pour avoir lutté comme partisan pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Les lettres ont été écrites a leurs familles ; Lumumba écrivit à son épouse Pauline pendant que Guy écrivit à sa famille.
Soit Lumumba soit Moquet écrivirent les lettres en sachant qu’ on les tuerait.
Dans sa lettre Lumumba affirme que ce n’ est pas sa mort qui compte mais la libération du Congo parce que il affirme en autre que sans dignité et sans liberté nous ne pouvons pas nous qualifier d’hommes mais d’animaux captifs, j’ajoute.
En effet il ne nous fait pas comprendre sa peur de la mort mais seulement son désir que son Pays soit libre.
Lumumba prie sa femme afin que elle ne pleure plus parce que il meurt heureux pour avoir pu contribuer à la lutte pour la libération du Congo.
Il défendrait encore sa patrie s’ il était encore libre ; il serait sur le champ de bataille pour combattre l’ ennemi.
Le sujet central de cette lettre est la liberté du Pays et le prise de conscience que c’ est juste de sacrifier sa propre vie pour un idéal.
Lumumba affronte la mort avec le sourire sur ses lèvres parce que il sait qu’ il à contribué, il à collaboré et il à soutenu une cause juste : la liberté, la chose la plus belle qu’ il existe dans le monde.
Ces gens ont lutté parce que leur fils, leur petits- enfants puissent être LIBRES.
Lumumba écrit sa lettre comme si la pensée des torturés ou de la mort ne l’ effleuraient pas non plus.
Il préfère mourir à la tête haute plutôt que de vivre soumis sans droits, liberté, dignité, respect….
Guy Moquet écrivit sa lettre à sa famille en priant sa mère d’ être courageuse et ne de pas pleurer.
Guy, s’ il avait pu, il aurait voulu vivre encore mais il était conscient que sa mort servirait à quelque chose.
Il voudrait embrasser encore une fois ses familiers, avant d’ être fusillé.
Guy est un symbole de la Seconde Guerre Mondiale comme nombreux d’ autres garçons de son âge, qui ont sacrifié leurs vies pour un idéal, qui ont préféré combattre et mourir plutôt que d’ accepter les idées et les règles injustes imposées par l’ ennemi, qui ont lutté avec une grande dignité, il ont eu le courage, le courage avec le C majuscule et ils ont sacrifié leurs vies contre une guerre injuste et inutile.
JE me demande comment vivrions nous à l’heure actuelle si ces gens là n’ avaient pas existés ?
Nous serions toujours aux temps du fascisme, au temps du couvre- feu…
Nous devons réfléchir à cela, un moment :
Est ce que nous pourrions vivre sans liberté ?
Beaucoup de gens mettent à la première place la famille, la santé, l’ argent…mais est ce que nous nous sommes posé la question de comment pourrait elle être, notre vie s’ il n’y avait pas de liberté, d’ aucun genre ?
Nous devrions remercier à tout moment ces gens qui ont fait de sorte que nous puissions tenir de comices, nous puissions écrire nos opinions sur des journaux sans être tués, si nous pouvons faire de nombreuses autres choses qui avant étaient interdites c’est seulement grâce à eux, qui ont sacrifié leurs vies pour que leur Pays soit libre.
Ces gens n’ avaient pas peur non plus de la mort parce qu’ ils avaient leur conception, leur idéal qui leur permettait du lutter.
En effet il est impossible de lutter et renoncer à notre vie si nous croyons profondément en quelque chose.





Miguel Hernandez a écrit ce poème pendant la Guerre Civile Espagnole.
Pendant qu’ il l’écrivit il était à l’ hôpital.



El herido
Para la libertad sangro, lucho, pervivo.
Para la libertad, mis ojos y mis manos,
como un árbol carnal, generoso y cautivo,
doy a los cirujanos.
Para la libertad siento más corazones
que arenas en mi pecho: dan espumas mis venas,
y entro en los hospitales, y entro en los algodones
como en las azucenas.
Para la libertad me desprendo a balazos
de los que han revolcado su estatua por el lodo.
Y me desprendo a golpes de mis pies, de mis brazos,
de mi casa, de todo.
Porque donde unas cuencas vacías amanezcan,
ella pondrá dos piedras de futura mirada
y hará que nuevos brazos y nuevas piernas crezcan
en la carne talada.
Retoñarán aladas de savia sin otoño
reliquias de mi cuerpo que pierdo en cada herida.
Porque soy como el árbol talado, que retoño:
porque aún tengo la vida.


Elisa Angiolini,VC Ln Liceo Cecioni

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