Sunday, October 08, 2006

On a aimé les enseignements de M.Ibrahim

Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran,D’Eric-Emmanuel Schmitt.Le sourire, p. 21-22 édition Nathan«- Pourquoi tu ne souris jamais Momo ? Me demanda Monsieur Ibrahim.Ca, c’était un bon coup de poing, cette question, un coup de vache, je n’étais pas préparé.- Sourire, c’est un truc de gens riches, Monsieur Ibrahim. J’ai pas les moyens.Justement, pour m’emmerder, il se mit à sourire.- Parce que tu crois que moi, je suis riche ?- Vous avez le temps des billets dans la caisse. Je connais personne qui a autant de billets devant lui toute la journée.- Mais les billets, ils me servent à payer la marchandise, et puis le local. Et à la fin du moi, il m’en reste très peu, tu sais.Et il souriait encore plus, pour me narguer.- M’sieur Ibrahim, quand je dis que c’est une truc de gens riches, le sourire, j’veux dire que c’est un truc pour les gens heureux.- Eh bien c’est la que tu te trompes. C’est sourire qui rend heureux.- Mon œil.- Essaie.- Mon œil, j’ai dis.- Tu es poli pourtant, Momo ?- Bien obligé, sinon je reçois des baffes.- Poli, c’est bien. Aimable, c’est mieux. Essaie de sourire, tu verras.Bon, après tout, demandé gentiment comme ça, par Monsieur Ibrahim qui me refile en douce une boîte de choucroute garnie qualité supérieure, ça s’essaie...Le lendemain, je me comporte vraiment comme un malade qu’aurait été piqué pendant la nuit : je souris à tout le monde. »Un sourire n’a pas de prix, il n’est pas exclusivement réservé aux gens ayant une classe sociale supérieure à la moyenne. Il peut changer bien des choses et faire plaisir à la personne à laquelle il est destiné.Monsieur Ibrahim a des allures de sage car il lui apprend énormément de choses simples et utiles dans la vie de tous les jours.CISSE Babouna et MENDES Mad L’apprentissage de la vie : le sourireAutre exemple :« Nous regardions le soleil se faufiler entre les montagnes et le ciel qui devenait violet. Papa fixait l’étoile du soir.- Une échelle a été mise devant nous pour nous évader, Momo. L’homme a d’abord été minéral, puis végétal, puis animal, -ça, animal, il ne peut pas l’oublier, il a souvent tendance à le redevenir- , puis il est devenu homme doué de connaissance, de raison, de foi. Tu imagines le chemin que tu as parcouru de la poussière jusqu’à aujourd’hui ? Et plus tard, lorsque tu auras dépassé ta condition d’homme, tu deviendras un ange. Tu en auras fini avec la Terre. Quand tu danses, tu en as le pressentiment.- Mouais. Moi, en tout cas, je ne me souviens de rien. Vous vous rappelez, vous, Monsieur Ibrahim, avoir été une plante ?- Tiens, qu’est ce que tu crois que je fais lorsque je reste des heures sans bouger sur mon tabouret, dans l’épicerie ? »Ce passage je l’ai aimé tout particulièrement, d’abord parce qu’il est, pour moi, comme un véritable accomplissement du nouveau devoir de M.Ibrahim, un devoir de père envers son fils. Il lui fait part et lui conte ses convictions, ses connaissances.Des mots de M.Ibrahim se dégage une sagesse qui lui est propre mais aussi une affection toute particulière pour Momo.Malgré la complicité et l’attachement déjà bien présent depuis un temps c’est, je pense, à ce moment là que l’on peut dire que M.Ibrahim est le père de Momo et que Momo est le fils de M.Ibrahim.Martins Axelle 2nd 2

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